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29/04/2010

Commentaires

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Pourquoi toujours s'en prendre aux fonctionnaires? Faible rémunération, mauvaise considération, on n'est pas des privilégiés.

travaillant comme fonctionnaire auprés d'élus, je peut vous dire qu'heureusement qu'il y a le statut sinon j'aurais été viré mille fois.
Sur le management, la contre partie serait la fin du traitement et donc l'explosion des dépenses de fonctionnement en salaire. difficile a faire passer dans un contexte budgétaire difficile.
de plus, un management uniquement basé sur la rémunération ne me parait pas être un management durable.

Dread : je ne m'en prends pas aux fonctionnaires, vous n'avez pas compris le message... Il faut juste prendre en compte des réalités factuelles qui pénalisent autant les "managers" que les agents qui exécutent leur mission avec le souci du service rendu. C'est à ceux-là que je pense, ceux qui sont parfois très démotivés par le manque de moyen de les récompenser...

Jeremy : je ne crois pas, qu'il faille voir dans les élus des espèces de pourfendeurs des fonctionnaires... C'est aussi réducteur que de dire que les patrons sont contre les ouvriers... Je ne pense qu'il faille prendre son expérience personnelle pour un cas général mais qu'il faut prendre de la hauteur et considérer la problématique dans sa globalité.
Par ailleurs, pour l'avoir constaté dans de nombreuses collectivités, si le nombre d'agent était rationnalisé pour plus de "productivité", on pourrait suivant les services réduire de manière importante le nombre d'agent.
Je pense qu'à enveloppe identique, il vaut mieux payer moins d'agent mais mieux les considérer, mieux les impliquer dans leur mission et mieux les rémunérer que de lisser une enveloppe et n'arriver à motiver personne.
Par ailleurs, il appartient aussi aux élus de donner un sens à leur mission, en termes de projet de ville ou de territoire afin que chacun se sente acteur d'une politique globale. C'est souvent ce qui manque, hélas, j'en conviens.

Que voulez-vous modifier dans le statut des fonctionnaire?

Merci pour ce billet monsieur, je suis cadre terrtorial dans la restauration scolaire, j'encadre une dizaine de catégories C et c'est difficile. Mais comment mettre au mérite des prestations dans une cantine municipale?

Sur le fond, je suis assez d'accord et pourtant la manière dont vous présentez les choses me gênent beaucoup.

Je suis fonctionnaire territorial depuis peu mais je travaille depuis 5 ans en collectivité.

A vous lire, j'ai l'impression d'avoir eu de la chance d'être tombé sur les seuls bons manageurs de la fonction publique. Ceux qui ont su me motiver sans difficultés sur des projets de différentes natures. Certes, ils n'ont pas de latitude sur la rémunération mais ils en ont sur les missions et les projets qui sont eux plus ou moins importants et intéressants, et sur des conditions de travail et des plannings plus ou moins confortables... La notation ou la rémunération comme seuls moyens de récompenser l'effort... je trouve ça assez réducteur. D'ailleurs, ils ne sont pas aussi "coincé" que vous le dites puisque ils trouvent parfois le moyen de payer une partie des heures supplémentaires (soit-disant "interdit dans la maison").

Aussi, vous pensez qu'un manageur doit avoir une marge de "négociation" plus importante. Dans mon contexte de travail, je trouve ça assez drôle. Si ce statut empêche les manageurs de manager alors pourquoi mon chef m'a "tanné" pour que je passe le concours. Un renouvellement de contrat, c'est une bonne motivation non ! Je crois sans trop me tromper qu'il voulait éviter qu'on trouve l'herbe plus verte ailleurs. Fonctionnaire ou pas, dans certains secteurs d'activité, il est difficile de recruter et ce statut qui présente quelques avantages peut permettre à la collectivité de garder ces agents.

Ne pas se tromper de débat !

Si les modes de management du secteur privé et du secteur public tendent à se rapprocher sous l’effet des évolutions sociétales, notamment en ce qui concerne les attentes des concitoyens qui en tant que contribuables souhaitent payer moins d’impôts, mais qui en tant que clients souhaitent des services de meilleure qualité qui répondent à leurs attentes, secteur privé et secteur public restent dans deux réalités différentes.

Si dans un cas l’actionnaire va privilégier la compétence susceptible de répondre à son besoin de création de richesse économique, dans l’autre le politique peut être tenté de répondre à d’autres considérations qui peuvent ne pas toujours avoir un lien direct avec la satisfaction d’un besoin d’intérêt général.

A ce titre, c’est un peu rapide que de dire que la protection des fonctionnaires n’a plus de sens au XXIème siècle.

Pour autant, le management dans la sphère publique doit évoluer pour intégrer la recherche de la performance économique pour répondre aux attentes de nos concitoyens tout en recherchant la performance sociale entendue comme l’amélioration des conditions de travail des agents considérant que ceux-ci sont le premier levier de la performance.

Le statut n’est pas un frein à ces logiques. Le frein est plus dans la tête des producteurs de services publics qui souvent ne savent pas utiliser les outils tels que le management par objectif, le fonctionnement par projet.

Il est vrai que certains outils tels que la notation n’ont plus de sens pour autant la fonction publique met à disposition du manager de vrais leviers tels que l’entretien d’évaluation et la rémunération de la performance. Une autre erreur consisterait à considérer que la reconnaissance passe uniquement par la rémunération.

Le vrai frein est plus culturel que technique. Il est plus lié au décalage entre les valeurs qui devraient porter un management moderne et les valeurs traditionnelles de la fonction publique centrées sur l’appartenance à un corps et l’obéissance.

Bien qu’étant un directeur des ressources humaines contractuel, je dis attention à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

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